Titre : |
Les elles de l'islam bleu |
Type de document : |
texte imprimé |
Auteurs : |
Nora Mekmouche (1973-....), Auteur de l'animation ; Catherine Meyer, Photographe ; Samiha Driss (1971-....), Artiste |
Editeur : |
Marseille : Association Cris écrits |
Année de publication : |
2005 |
Importance : |
164 p. |
Présentation : |
ill. photographies N&B |
Format : |
21 X 14 cm |
ISBN/ISSN/EAN : |
978-2-9523817-0-3 |
Langues : |
Français (fre) |
Mots-clés : |
Femme Islam Récit de vie Témoignage Immigration Enfance Marseille Algérie Banlieue Photographie |
Résumé : |
[Résumé sur Athèles.org]
À travers les récits singuliers de quinze femmes, ce livre propose de rendre chair et vie à des femmes dont l’histoire, mieux les histoires ont été confisquées par les mots assassins des transcripteurs de l’Histoire. Il s’agit non seulement d’exprimer la singularité de chacune, mais de l’exprimer à travers l’écriture, la photographie et le dessin afin de briser le socle uniformisant de cette figure que l’on a érigé trop facilement. Les Elles de l’islam Bleu est ainsi beaucoup plus qu’un ouvrage. Il repose fondamentalement sur la volonté d’apporter une autre lecture à une question dont les mots, femmes, Islam, France d’emblée condamnent, stigmatisent et enferment.
« J’ai toujours pu faire ce que je voulais, m’habiller comme je le voulais et l’État ne m’a jamais obligée à porter le foulard par exemple. Je crois que l’Islam chez nous est vraiment différent, tout d’abord parce que la femme est le chef de la famille. Chez nous, c’est le mari qui vient chez la femme ! L’héritage familial revient aux filles. Les filles restent à la maison car elles sont protégées par les frères et le père. On dit qu’une femme ne peut pas rester dehors, car elle ne peut pas être sans toit ! On dit aussi que la mère est responsable de ses enfants parce que c’est elle qui s’en occupe. Les femmes comoriennes ont plus de droits et sont plus protégées. Un homme ne peut pas répudier sa femme, c’est impossible. C’est lui qui doit partir ! Vu qu’aux Comores, la religion d’État est l’Islam, les mariages civils n’existaient pas. Le mariage était juste religieux, mais aujourd’hui, je crois que c’est différent. Quand il y avait séparation, les mariés se séparaient et voilà ! Aux Comores, il n’y a pas comme en Algérie de Code de la Famille, mais de toute façon, je ne comprends pas cette autorité.
Cela fait 11 ans que je vis en France et peut-être qu’aujourd’hui aux Comores, ce n’est plus pareil. Il y a une génération de musulmans qui a appris un Islam différent et je crois qu’ils veulent changer notre façon de vivre. Ils veulent une religion plus stricte. La religion est en nous parce qu’on y croit, on croit au Prophète et on nous apprend à connaître les prophètes. Dans le Coran, il est dit que les parents doivent apprendre aux enfants à connaître leur religion jusqu’à leur majorité. On sait aussi que la majorité des filles arrive tôt, au moment où elles ont leurs règles, vers 7, 8 ou 9 ans. Je me dis que si les filles peuvent être majeures avant les garçons, comment une femme serait-elle soumise à un homme ? C’est pour ça qu’il faut réfléchir et connaître avant d’affirmer tout et n’importe quoi. Il a fallu attendre longtemps avant que le Coran puisse être traduit. J’ai eu la chance de pouvoir le comprendre dans ma langue. Je dis que c’est une chance car tu peux réfléchir sur le sens des mots. » |
Les elles de l'islam bleu [texte imprimé] / Nora Mekmouche (1973-....), Auteur de l'animation ; Catherine Meyer, Photographe ; Samiha Driss (1971-....), Artiste . - Marseille : Association Cris écrits, 2005 . - 164 p. : ill. photographies N&B ; 21 X 14 cm. ISBN : 978-2-9523817-0-3 Langues : Français ( fre)
Mots-clés : |
Femme Islam Récit de vie Témoignage Immigration Enfance Marseille Algérie Banlieue Photographie |
Résumé : |
[Résumé sur Athèles.org]
À travers les récits singuliers de quinze femmes, ce livre propose de rendre chair et vie à des femmes dont l’histoire, mieux les histoires ont été confisquées par les mots assassins des transcripteurs de l’Histoire. Il s’agit non seulement d’exprimer la singularité de chacune, mais de l’exprimer à travers l’écriture, la photographie et le dessin afin de briser le socle uniformisant de cette figure que l’on a érigé trop facilement. Les Elles de l’islam Bleu est ainsi beaucoup plus qu’un ouvrage. Il repose fondamentalement sur la volonté d’apporter une autre lecture à une question dont les mots, femmes, Islam, France d’emblée condamnent, stigmatisent et enferment.
« J’ai toujours pu faire ce que je voulais, m’habiller comme je le voulais et l’État ne m’a jamais obligée à porter le foulard par exemple. Je crois que l’Islam chez nous est vraiment différent, tout d’abord parce que la femme est le chef de la famille. Chez nous, c’est le mari qui vient chez la femme ! L’héritage familial revient aux filles. Les filles restent à la maison car elles sont protégées par les frères et le père. On dit qu’une femme ne peut pas rester dehors, car elle ne peut pas être sans toit ! On dit aussi que la mère est responsable de ses enfants parce que c’est elle qui s’en occupe. Les femmes comoriennes ont plus de droits et sont plus protégées. Un homme ne peut pas répudier sa femme, c’est impossible. C’est lui qui doit partir ! Vu qu’aux Comores, la religion d’État est l’Islam, les mariages civils n’existaient pas. Le mariage était juste religieux, mais aujourd’hui, je crois que c’est différent. Quand il y avait séparation, les mariés se séparaient et voilà ! Aux Comores, il n’y a pas comme en Algérie de Code de la Famille, mais de toute façon, je ne comprends pas cette autorité.
Cela fait 11 ans que je vis en France et peut-être qu’aujourd’hui aux Comores, ce n’est plus pareil. Il y a une génération de musulmans qui a appris un Islam différent et je crois qu’ils veulent changer notre façon de vivre. Ils veulent une religion plus stricte. La religion est en nous parce qu’on y croit, on croit au Prophète et on nous apprend à connaître les prophètes. Dans le Coran, il est dit que les parents doivent apprendre aux enfants à connaître leur religion jusqu’à leur majorité. On sait aussi que la majorité des filles arrive tôt, au moment où elles ont leurs règles, vers 7, 8 ou 9 ans. Je me dis que si les filles peuvent être majeures avant les garçons, comment une femme serait-elle soumise à un homme ? C’est pour ça qu’il faut réfléchir et connaître avant d’affirmer tout et n’importe quoi. Il a fallu attendre longtemps avant que le Coran puisse être traduit. J’ai eu la chance de pouvoir le comprendre dans ma langue. Je dis que c’est une chance car tu peux réfléchir sur le sens des mots. » |
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